Éruption du 17 au 31 mai 2015 : ma toute première

Depuis le temps que j’attendais une éruption du Piton de La Fournaise, elle est enfin la!!!

Des l’annonce de l’éruption, je monte au volcan et marche jusqu’au piton de Bert afin d’arriver avant le crépuscule. Arrivé à destination, c’est un magnifique spectacle qui s’offre à nous.

J’avais déjà vu une éruption du Piton de La Fournaise pendant mon enfance, en 1998: le fameux cratère Kapor.

Meme à plusieurs kilomètres de l’éruption, on entend les rugissements, les grondement du volcan. Le panache de fumée est impressionnant.

On prend conscience de la quantité impressionnant de gaz expulsé par le volcan la nuit tombé, quand la lueur du magma en fusion éclaire le panache de fumée.


Le piton de Bert vu du ciel
Grace à mon ami Christophe, j’ai pu faire un vol d’hélicoptère sur cette éruption.
Un rêve de plus qui s’accompli. Du ciel, on a une toute autre vision de l’éruption et des coulées de lave.
Même en stationnaire, à environ une centaines de mètres de hauteur, la chaleur des coulées est impressionnante.
Les pilotes sont extrêmement vigilants car les émanations de gaz, comme le souffre, ainsi que les fines particules peuvent provoquer une coupure moteur. Encore des moments inoubliables.

Le piton vu de la terre
Apres avoir vu l’éruption du Piton de Bert, depuis les airs en hélicoptère, vient le moment de s’approcher au plus près, à pied. On débute la randonnée vers 21h.
A la lumière de la frontale, nous marchons au claire de lune sur le sentier du cratère Rival.
Mais l’éruption précédente de février à couper le sentier sur environ 800 m de large.

C’est donc sur des grattons et sans balisage que nous devons traverser cette coulée.
Une fois passé le cratère Château-Fort, nous arrivons sur le lieu de l’éruption.
C’est à ce moment la que les nuages arrivent. L’ambiance change subitement. Le brouillard prend un teinte orange.

La encore on se croirait sur une autre planète.
Mon ami Christophe, ayant une grande expérience des éruptions nous amène au plus près du torrent de lave, à seulement 5 mètres. plus près c’est impossible sans protection thermique.
A 5 mètres, vous pouvez seulement y rester que quelques secondes, tellement la chaleur est intense. Sous nos pied, la roche est solidifiée, mais à seulement quelques centimètres de profondeur, nous pouvons voir qu’elle est encore rougeoyante, en fusion.

Les émanations de souffre nous brûlent la gorge et les yeux.
Les masques à gaz deviennent impératifs.
Du fait du brouillard et de la pluie persistante, nous sommes vite trempés jusqu’aux os, bien que nous ayons nos équipements contre le froid et la pluie.
Nous nous rapprochons des coulées de lave juste refroidies pour nous réchauffer et faire du café chauffé à la lave. Des moments singuliers, atypiques.

Mes amis s’assoupissent un moment, fatigués par la marche d’approche et le froid.
Je reste éveillé, comme ébahi par l’éruption, par l’ambiance apocalyptique qui règne.
Je tente tant bien que mal de faire quelques photos sous la pluie, et surveille les environs, car une coulée de lave peu surgir à tout moment.
Il ne faut en effet pas oublier que nous sommes en milieu hostile, avec peu de visibilité, du froid, de la pluie, et un volcan qui crache du gaz et du magma en fusion a quelques mètres de nous. J’adore!!!!
Vous trouverez d’autres informations sur cette éruption via ce lien : Eruption 17 mai 2015