Science Participative : Biodiversité de la zone mésophotique
Biodiversité de la zone mésophotique
Notre collaboration croisée avec les différentes équipes s’oriente sur une collaboration avec de très nombreux scientifiques, français (de l’IMBE, AMU Marseille ; duMuséum National d’Histoire naturelle, MNHN Paris) et étrangers, et, dans un avenir proche et dans le cadre plus formel, de deux autres programmes : le projet MesoMay de Th. Mulochau (avec le soutien de la DEAL de Mayotte, du Parc Naturel Marin de Mayotte) et le programme « Mecoma » du Prof. M. Pichon et ses collaborateurs.
Monsieur Mulochau, pouvez-vous nous parler du projet MesoMay ?
Th. Mulochau
Une macro photographie faisant ressortir les détails de cette petite crevette qui ne mesure pas plus de 2 centimètres de long. Photo prise à 70 mètres de profondeur.
Pourquoi avez-vous choisi la zone mésophotique?
Th. Mulochau
A ce jour, où en est-on de ce programme ?
Th. Mulochau
Avez-vous pu référencer de nouvelles espèces par le biais de nos photos ?
Th. Mulochau
Cette Galatheidae du corail mou n’est pas encore identifiée par les spécialistes. Peut-etre une nouvelle SP? Difficile à dire à ce stade. Ce qui est certain c’est qu’elle est rarement photographiée.
Lors de mes plongées, j’ai pu photographier certains poissons à une profondeur bien plus importante que ce qu’il est décrit dans les livres spécialisés. Comme par exemple une murène ruban (Rhinomuraena quaesita) photographiée à 92 mètres de profondeur alors qu’elle est mentionnée seulement à 60 mètres de profondeur maximal, le poisson ange à demi-cercle (Pomacanthus semicirculatus ) photographié à plus de 120 mètres de profondeur et dont la profondeur d’évolution maximal serait de 40 mètres, ou bien encore le poisson fantôme délicat (Solenostomus leptosoma) photographié à 95 mètres de profondeur alors que lui aussi a une profondeur maximal thérique de 40 mètres.
Poisson fantôme Délicat photographié à 95 mètres de profondeur alors qu’il est sensé vivre jusqu’à une profondeur maximale de 40 mètres.
Pensez-vous qu’il existe un grand nombre d’espèces qui pourraient être dans ce cas ?
Th. Mulochau
Close up de ce crabe araignée (Chirostylus) pour l’heure pas encore totalement identifié. Une nouvelle espèce référencé à Mayotte. En effet, jusqu’a présent elle était inconnu dans la région.
Monsieur Pichon, lors de nos nombreux échanges, vous nous avez parlé de vos recherches et du fait que la zone mésophotique pourrait être ou devenir une zone « refuge » pour les espèces récifales souffrant des changements climatiques. Pouvez-vous nous préciser les postulats de votre thèse ?
Prof. M. Pichon
Une « bataille » se livre dans l’obscurité des profondeurs. Deux espèces de corail vivant à plus de 70 mètres de profondeur s’affrontent pour gagner du terrain.
Vous avez déjà identifié sur nos photos certains coraux (notamment Pachyseris, Leptoseris fragilis et Echinophyllia), objets de vos recherches, pouvez-vous nous en dire plus et ce qui en fait un intérêt particulier ?
Prof. M. Pichon
Prof. B.A. Thomassin
C’est un décor peu commum que nous rencontrons à 93 mètres de profondeur. Sur la partie supérieur du 3 ème tombant, une succession de corail fouet de différentes couleurs jalonne le chemin du retour.