
Les céphalopodes: photographier les pieuvres, calamars, seiches et nautiles

Les céphalopodes: comprendre les animaux marins pour mieux les photographier
Les céphalopodes, du grec Kephalé : tête et pous : pied.
Traduisez : des pieds à la tête.
Ils font partie d’une classe de mollusques apparu il y a 500 millions d’années, et regroupent :
les pieuvres
les calamars
les seiches
les nautiles
Il existe à l’heure actuelle environ 800 espèces de céphalopodes répertoriés à ce jour. Mais chaque jour les scientifiques du monde entier découvrent de nouvelle espèces dans les fosses abyssales.

Les deux catégories de Céphalopodes
La classification actuelle divise les Céphalopodes en deux « familles », deux sous-classes :
Les Céphalopodes dibranchiaux dont on distingue trois sous ordre :
Les Décapodes (Sépioïdes : seiches ; Teuthoïdes : calamars),
Les Octopodes (poulpe ou pieuvre).
Les Vampyromorphes : vampyrotheutis
Les Céphalopodes tétrabranchiaux divisé en 2 groupes :
Les Nautiles
Les Ammonites (seulement à l’état fossile)

Les Céphalopodes dibranchiaux
Avec un corps en forme de sac ouvert en avant, plus ou moins volumineux, de forme variable, ils possèdent par moment des nageoires.
Ce sont d’excellents nageurs, et possèdent la particularité d’avoir plusieurs cœurs.
Le cœur principal, aussi appelé « systémique ». Il est relayé par deux autres petits cœurs branchiaux qui pompent le sang oxygéné par les branchies. La pieuvre a le sang bleu et non rouge comme chez les vertébrés à cause de l’absence d’hémoglobine qui est remplacée par l’hémocyanine.
Le système nerveux, quant à lui, est très concentré. Les bras sont couverts de ventouses.
Elles sont toutes attachées aux différents bras par des fibres musculaires.
Un système de disque percé en son centre et de tubercule pouvant s’avancer, les ventouses peuvent créer un vide afin de coller sur pratiquement tous les supports.
Les Céphalopodes dibranchiaux possèdent tous un bec avec des mandibules cornées.
Les 3 ordres :
Les Octopodes, à corps de forme arrondi en ovoïde, ils possèdent tous huit bras.
Ils ne possèdent pas de coquille interne. Les yeux, relativement petits, sont munis de paupières pouvant se fermer.Ils sont présents dans tous les océans et mers du monde.
Du plancher océanique de la fausse des Mariannes avec les calamars géants jusqu’au lagon de Mayotte avec les poulpes et pieuvres. On peut les voir changer de couleur et de forme suivant la lumière ou leurs humeurs. Parfois, ce sentant menacés, il n’hésitent pas à cracher leur encre pour aveugler leurs prédateurs et fuir.
Les pieuvres, aussi appelées Zoorit ou Ourit dans l’océan indien, mais aussi Pwedza en Shimaoré, sont des animaux extrêmement intelligents. Très présentes dans les cuisines traditionnelles, elles sont très pêchées dans les lagons.

Les Décapodes ont un corps allongé (calamar et sèches).
Ils possèdent quatre paires de bras sessiles et une paire de bras tentaculaires, allongés, qui se terminent par une partie massue. Contrairement aux octopodes, ils possèdent une paire de nageoires latéro-dorsales ou latérales.
En revanche, comme pour les octopodes, un ou deux des bras sessiles sont modifiés pour l’accouplement. Ils possèdent une coquille interne cachée au milieu de la région dorsale (os de sèche ou plume).

Les Vampyromorphes. Actuellement il n’existe qu’une seule espèce qui vit dans les profondeurs.
Certaines classifications n’en font pas un groupe distinct de celui des Octopodes.
Les Céphalopodes tétrabranchiaux :
Les espèces de ce groupe sont très nombreuses à l’état fossile. Mais il ne reste plus qu’un seul genre : le Nautile
Les Céphalopodes tétrabranchiaux se distinguent car ils sont entièrement contenus dans leur coquille.
Dépourvus de bras, ils possèdent des tentacules pouvant se rétracter dans des gaines.
Ces gaines forment une large calotte, laquelle enveloppe la tête de l’animal lorsqu’il s’est retiré dans sa demeure.
Les yeux sont pédonculés, dépourvus de cristallin.
L’entonnoir est constitué par une lame enroulée dont les bords sont libres.
Les branchies sont au nombre de quatre et les cœurs branchiaux font défaut par rapport aux céphalopodes dibranchiaux. Les espèces de ce groupe habitent la haute mer et en particulier l’océan Pacifique.
Les Céphalopodes et la mer :

Les Céphalopodes sont tous, sans exception, des animaux marins.
Certains habitent la haute mer, ordinairement dans les mers chaudes. Bien qu’un certain nombre d’espèces soit caractéristique des mers boréales, les autres se tiennent auprès des côtes.
Projetant l’eau de mer par un siphon, les céphalopodes peuvent se propulser pour échapper à leurs poursuivants.
Ils prennent la fuite en projetant un ou plusieurs nuages d’encre, lequel est sécrété dans sa « poche au noir ».
Si l’un de ses bras est sectionné, il peut repousser.

Des particularités étonnantes
Grâce à l’homochrimie, le poulpe, le calamar et la seiche peuvent changer la couleur et la structure de leur peau en fonction de leurs humeurs et de leur environnement.
Leur peau recèle de millions de cellules colorées contractiles, les chromatophores, et peut aussi se couvrir à volonté de taches, de petites cornes et autres pustules mimétiques.
Le changement de couleur peut être un signal, par exemple, pour la très toxique pieuvre aux anneaux.
Elle peut prendre l’apparence d’une silhouette comme celle du poisson-lion ou d’une anguille.

Les Céphalopodes géants: mythe ou réalité?
L’existence de Céphalopodes géants vivant dans les grandes profondeurs a fini par être prouvé.
D’abord grâce aux traces de mâchoires laissées par leurs attaques sur des Cachalots.
Ensuite car quelques spécimens (Teuthoïdes des genres Architeutis et Histiotheuthis) pouvant atteindre 18 mètres ont pu être remontés en surface par des pêcheurs.
Les céphalopodes en plongée, comment les approcher et surtout comment les photographier ?

En plus d’êtres de magnifiques animaux pouvant changer de couleur et de motif en une fraction de secondes, les poulpes, calamars et sèches, sont des animaux marins très photogéniques.
Les poulpes (octopus vulgaris) sont dotés d’une très grande intelligence, ils seraient capables de déduire, de mémoriser et d’apprendre. Mais ils sont aussi dotés d’une grande curiosité.
On peut les trouver dans des anfractuosités, ou tout simplement en chasse sur le récif.
Le trou où ils se cachent est facilement reconnaissable.
En effet, il s’agit d’un trou au pied d’une patate de corail ou d’un rocher avec, autour, des galets ronds ou des morceaux de corail.
Quand il veut se mettre à l’abri, le poulpe rentre dans son trou et le referme en replaçant les galets à l’aide de ses bras pourvu de ventouses.
Il faut savoir être patient et imaginatif afin de susciter sa curiosité.
Souvent craintifs au début (on le reconnait facilement à la couleur plutôt blanchâtre qu’ils arborent quand ils ont peur), ils deviennent très vite curieux et c’est à ce moment-là qu’ils sortent de leur cachette.
Il faut savoir que les poulpes sont très sensibles aux flashs. Il ne faut donc pas en abuser pour les respecter.

La photo sous marine et le calamar
Les calamars, quant à eux, ne sont pas du tout curieux en pleine journée.
Bien au contraire, ils sont même très difficiles à approcher.
Parfois en banc, parfois solitaires, on les trouve souvent à un mètre sous la surface.
Le meilleur moment pour les photographier est bien entendu la nuit.
Attiré par la lumière, ils se laissent facilement approcher.
Avec un peu de chance, il n’est pas rare de les voir avec une proie emprisonnée dans leurs tentacules.
On peut jouer avec le reflet s’ils se trouvent en surface.
