LE POST TRAITEMENT D'UNE PHOTO SUBAQUATIQUE : 2 ème PARTIE
LE POST TRAITEMENT D'UNE PHOTO SUBAQUATIQUE : 2 ème PARTIE
La clarté
La clarté est le premier outil de la catégorie présence dans le panel d’outil de réglage de base.
Sa fonction consiste à faire ressortir ou à atténuer les détails des micros contrastes de votre photo.
Ce module est particulièrement intéressant pour faire ressortir les textures, comme par exemple les grains de sable ou les écailles des poissons. Il intensifie aussi les contours des éléments d’une photo.
Cet outil booste le dynamisme et le relief de votre photo dans sa valeur positive. A contrario, il la lisse jusqu’à la « flouter » dans sa valeur négative (que personnellement, je n’utilise jamais).
La clarté : un outil à utiliser avec modération
J’utilisais beaucoup la clarté à mes débuts, notamment pour ajouter du « peps » aux photos. Cependant, au fil du temps, l’expérience m’a appris que cet outil aussi séduisant soit-il- doit être utiliser avec une extrême prudence. Je ne l’utilise désormais presque plus, ou seulement pour traiter des points très précis d’une photo.
L’abus de clarté dénature la photo, elle devient moins « douce » avec parfois un aspect métallique.
L’exemple ci-dessous est bien plus parlant que quelques mots :
Pour ce traitement, je ne vais pas ajouter de clarté, je trouve la photo déjà bien dynamique, avec un relief mis en avant par la gestion du contraste réalisée précédemment.
Corrections de l’objectif
Lightroom possède une fonctionnalité qui détecte l’objectif utilisé.
De fait, il vous propose une correction des aberrations chromatiques et du vignetage.
La correction des aberrations chromatiques doit être faite à chaque fois.
On peut remarquer sur cette copie écran que le logiciel a détecté plusieurs paramètres :
la marque de l’appareil photo
l’objectif utilisé
sa focale.
Lightroom nous propose plusieurs corrections adaptées en fonction de l’objectif utilisé et de sa focale.
Ces corrections sont données par le fabricant de l’objectif afin de corriger ses éventuels défauts optiques.
Ci-dessous 2 captures d’écran : avant correction de l’objectif, et après.
On remarque une différence de rendu sur les contours de la photo. En effet, la correction du vignettage « éclairci » les contours assombris par le défaut optique de l’objectif. Selon moi, cette correction n’est pas systématique. Elle doit s’opérer au cas par cas, en fonction de la photo et de sa composition.
J’ajoute presque toujours du vignetage sur mes photos afin de guider l’œil vers le sujet. Ce n’est donc pas une correction que je fais régulièrement.
Sachez que le vignetage dépend très fortement de la qualité de votre objectif. Plus l’objectif est de qualité, moins le vignetage sera présent ou, au pire, sera mieux géré dans sa répartition. Pour cette photo, je vais garder un peu de vignetage de l’objectif. Je vais donc appliquer cette correction à hauteur de 30%.
Pourquoi ce choix ?
Avant tout parce que les bords assombris de la photo concentrent le regard vers le centre de la photo, la où se trouve le sujet.
En revanche, je conserve la correction de distorsion presque à chaque fois.
Les couleurs
Voici un autre gros chapitre du traitement informatique. L’interprétation de la colorimétrie est subjective. De plus, le retour écran de votre appareil photo n’est pas la vérité absolue. C’est d’autant plus vrai plus en photo sous-marine, où:
les couleurs sont souvent bouleversées par la colonne d’eau
la finesse du traitement des couleurs évolue en fonction de votre expérience.
Comme pour le bon vin ou le fromage, elle s’affine avec le temps. L’erreur la plus courante est celle du « too much » : le fait de trop saturer les couleurs en est la principale cause.
Croyez-moi, on y arrive très vite.
L’harmonie des couleurs est aussi très importante: Attention, donc aux couleurs dominantes liées à une mauvaise balance des blancs ou à un mauvais éclairage.
Il existe plusieurs outils pour travailler les couleurs d’une photo.
L’outil Température et Teinte.
La gestion de chaque couleur de manière isolé dans l’onglet TSL / Couleur / NB. L’outil Virage partiel, qui influe selon notre choix sur les couleurs des hautes lumières et/ou des basses lumières. L’outil de modification des couleurs primaires qui se trouve dans l’onglet « étalonnage » de l’appareil photo. En premier lieu, nous allons voir l’outil de gestion de Température et Teinte qui se trouve dans les réglages de bases :
Le module Température et Teinte :
Nous voyons ici que la température est de 5850 degrés Kelvin. Ce réglage dépend de celui de votre appareil photo. Pour cette plongée, j’ai laissé l’appareil gérer la température des couleurs, mais il m’arrive de l’ajusté manuellement. En modifiant le curseur, vous pouvez ajuster les couleurs pour les rendre plus chaudes ou plus froide.
Voici deux exemples exagérés des rendus possibles avec cet outil :
Ci-joint, une température de couleur à 7000 degrés Kelvin.
On remarque tout de suite que l’ensemble des couleurs sont plus chaudes. Elles tirent vers le jaune.
Ci-dessous, une température de couleur à 4700 degrés Kelvin.
Contrairement à la précédente, on remarque que les couleurs tirent vers des teintes plus froides, donc vers des tons bleutés.
Constat
La température influe sur l’ensemble du spectre colorimétrique de la photo.Prenez cependant en compte que le rendu peut grandement différer suivant les écrans s’ils ne sont pas calibrés par une sonde colorimétrique.
De manière générale, les photos subaquatiques ont un meilleur rendu avec une température comprise entre 4800 K et 5500 K.
Pour cette photo, je vais laisser la température de couleur tel quel, à 5850 K car je la trouve plutôt bien équilibrée ainsi. Pour le curseur Teinte, c’est exactement la même chose que pour celui de la Température, à la différence que le spectre colorimétrique tirera plus ou moins vers le vert ou le magenta. Comme pour la Température, je ne modifierai pas cette valeur. Toujours dans l’onglet Réglages de base, nous avons deux curseurs pour accentuer les couleurs. Ce sont les deux derniers.
Vibrance et Saturation
Quelle différence y a-t-il entre la vibrance et la saturation ?
La saturation d’une couleur en colorimétrie est en quelque sorte l’intensité de sa teinte.
une couleur saturée tire plutôt vers du fluo
une couleur peu saturée tend vers une teinte pastel.
La vibrance, notion popularisée par Adobe, est beaucoup moins simple à définir.
Voici leur définition :
Le réglage de vibrance permet de régler la saturation de manière à limiter l’écrêtage des couleurs proches du niveau maximal de saturation. Ce réglage augmente le niveau de saturation des couleurs faiblement saturées de sorte qu’il soit supérieur à celui des couleurs déjà saturées. Il permet également d’éviter toute saturation excessive des tons de peau.
Conclusion sur la différence entre ces 2 notions:
La saturation augmente l’intensité de la teinte de toutes les couleurs, la vibrance sélectionne les couleurs les moins prononcées (les tons moyens) pour intensifier leur teinte sans impacter les couleurs déjà dominantes. En photo subaquatique, la vibrance est un atout pour augmenter les couleurs des sujets sans trop modifier les teintes dominantes (le bleu dans la plupart des cas).
Attention, jouez avec parcimonie sur ces curseurs !
Pour exemple, voici la vibrance poussée à 50% :
Et maintenant la saturation poussée à 50% :
On remarque que la saturation poussée à 50% donne un rendu qui ne semble pas du tout naturel, tandis que la vibrance à 50 % ne tombe pas dans l’excès. Bien évidemment, j’ai volontairement exagéré sur les curseurs pour ces deux exemples. En règle générale, je ne dépasse jamais les 20 % en vibrance et les 10 % en saturation. Ce sont des valeurs limites que je me suis fixées au cour de ces dernières années. Au-delà de ces seuils, le rendu ne me semble plus naturel.
Voici le rendu à 20% de vibrance et 10 % de saturation :
L’outil TLS / Couleur / NB
Pour modifier une couleurs précise sans impacter les autres, nous utiliserons les outils de l’onglet TLS / Couleur / NB.
Il existe plusieurs présentations de cet outil, suivant si vous cliquez sur TSL ou Couleur.
En réalité de la même chose.
Il est possible de modifier 8 couleurs distinctes :
Il est possible d’influer sur 3 notions pour chacune de ces couleurs, ce qui permet des ajustements précis pour chaque couleur sans modifier les autres.
la Teinte
la Saturation
la Luminance
Pour notre exemple, je trouve que les bleus tirent un peu trop vers le vert, ce qui me dérange d’ailleurs un peu.
Je vais modifier leur teinte en poussant le curseur des cyans (Bleu vert) à droite, comme ci-dessous :
Précision : Les teintes cyans influent énormément sur le rendu des bleus d’une photo. C’est la couleur à travailler avant toute les autres.
Je ne vais pas jouer sur la saturation des couleurs avec cet outil. En effet, la saturation a déjà été ajustée précédemment. Cependant, rien ne nous empêche de monter ou de baisser la saturation d’une couleur si elle semble inadéquate ou en marge des autres couleurs.
On obtient alors un bleu qui ne tire plus vers le vert. Il appartient a chacun de déterminer qu’elle est la couleur qui lui convient le mieux.
Le module Virage partiel
Il s’agit d’une autre méthode visant a ajuster les couleurs des hautes lumières et / ou des ombres.
Dans ce cas, on ne peut pas sélectionner une couleur précise.
C’est donc l’ensemble du spectre colorimétrique des hautes lumières ou des ombres qui est modifié.
Bien que j’utilise parfois cet outil en photo de paysage, je ne l’utilise jamais en post production d’une photo sous-marine.
Il existe une troisième méthode pour ajuster les couleurs. Pour ce faire, nous allons dans un onglet que nous avons déjà vu :
LE POST TRAITEMENT D'UNE PHOTO SUBAQUATIQUE : 2 ème PARTIE
LE POST TRAITEMENT D'UNE PHOTO SUBAQUATIQUE : 2 ème PARTIE
La clarté
La clarté est le premier outil de la catégorie présence dans le panel d’outil de réglage de base.
Sa fonction consiste à faire ressortir ou à atténuer les détails des micros contrastes de votre photo.
Ce module est particulièrement intéressant pour faire ressortir les textures, comme par exemple les grains de sable ou les écailles des poissons. Il intensifie aussi les contours des éléments d’une photo.
La clarté : un outil à utiliser avec modération
J’utilisais beaucoup la clarté à mes débuts, notamment pour ajouter du « peps » aux photos. Cependant, au fil du temps, l’expérience m’a appris que cet outil aussi séduisant soit-il- doit être utiliser avec une extrême prudence. Je ne l’utilise désormais presque plus, ou seulement pour traiter des points très précis d’une photo.
L’abus de clarté dénature la photo, elle devient moins « douce » avec parfois un aspect métallique.
L’exemple ci-dessous est bien plus parlant que quelques mots :
Pour ce traitement, je ne vais pas ajouter de clarté, je trouve la photo déjà bien dynamique, avec un relief mis en avant par la gestion du contraste réalisée précédemment.
Corrections de l’objectif
Lightroom possède une fonctionnalité qui détecte l’objectif utilisé.
De fait, il vous propose une correction des aberrations chromatiques et du vignetage.
On peut remarquer sur cette copie écran que le logiciel a détecté plusieurs paramètres :
la marque de l’appareil photo
l’objectif utilisé
sa focale.
Lightroom nous propose plusieurs corrections adaptées en fonction de l’objectif utilisé et de sa focale.
Ces corrections sont données par le fabricant de l’objectif afin de corriger ses éventuels défauts optiques.
Ci-dessous 2 captures d’écran : avant correction de l’objectif, et après.
On remarque une différence de rendu sur les contours de la photo. En effet, la correction du vignettage « éclairci » les contours assombris par le défaut optique de l’objectif. Selon moi, cette correction n’est pas systématique. Elle doit s’opérer au cas par cas, en fonction de la photo et de sa composition.
Sachez que le vignetage dépend très fortement de la qualité de votre objectif. Plus l’objectif est de qualité, moins le vignetage sera présent ou, au pire, sera mieux géré dans sa répartition. Pour cette photo, je vais garder un peu de vignetage de l’objectif. Je vais donc appliquer cette correction à hauteur de 30%.
Pourquoi ce choix ?
Avant tout parce que les bords assombris de la photo concentrent le regard vers le centre de la photo, la où se trouve le sujet.
En revanche, je conserve la correction de distorsion presque à chaque fois.
Les couleurs
Voici un autre gros chapitre du traitement informatique. L’interprétation de la colorimétrie est subjective. De plus, le retour écran de votre appareil photo n’est pas la vérité absolue. C’est d’autant plus vrai plus en photo sous-marine, où:
les couleurs sont souvent bouleversées par la colonne d’eau
la finesse du traitement des couleurs évolue en fonction de votre expérience.
Comme pour le bon vin ou le fromage, elle s’affine avec le temps. L’erreur la plus courante est celle du « too much » : le fait de trop saturer les couleurs en est la principale cause.
L’harmonie des couleurs est aussi très importante: Attention, donc aux couleurs dominantes liées à une mauvaise balance des blancs ou à un mauvais éclairage.
Il existe plusieurs outils pour travailler les couleurs d’une photo.
L’outil Température et Teinte.
La gestion de chaque couleur de manière isolé dans l’onglet TSL / Couleur / NB. L’outil Virage partiel, qui influe selon notre choix sur les couleurs des hautes lumières et/ou des basses lumières. L’outil de modification des couleurs primaires qui se trouve dans l’onglet « étalonnage » de l’appareil photo. En premier lieu, nous allons voir l’outil de gestion de Température et Teinte qui se trouve dans les réglages de bases :
Le module Température et Teinte :
Nous voyons ici que la température est de 5850 degrés Kelvin. Ce réglage dépend de celui de votre appareil photo. Pour cette plongée, j’ai laissé l’appareil gérer la température des couleurs, mais il m’arrive de l’ajusté manuellement. En modifiant le curseur, vous pouvez ajuster les couleurs pour les rendre plus chaudes ou plus froide.
Voici deux exemples exagérés des rendus possibles avec cet outil :
Ci-joint, une température de couleur à 7000 degrés Kelvin.
On remarque tout de suite que l’ensemble des couleurs sont plus chaudes. Elles tirent vers le jaune.
Ci-dessous, une température de couleur à 4700 degrés Kelvin.
Contrairement à la précédente, on remarque que les couleurs tirent vers des teintes plus froides, donc vers des tons bleutés.
Constat
La température influe sur l’ensemble du spectre colorimétrique de la photo.Prenez cependant en compte que le rendu peut grandement différer suivant les écrans s’ils ne sont pas calibrés par une sonde colorimétrique.
Pour cette photo, je vais laisser la température de couleur tel quel, à 5850 K car je la trouve plutôt bien équilibrée ainsi. Pour le curseur Teinte, c’est exactement la même chose que pour celui de la Température, à la différence que le spectre colorimétrique tirera plus ou moins vers le vert ou le magenta. Comme pour la Température, je ne modifierai pas cette valeur. Toujours dans l’onglet Réglages de base, nous avons deux curseurs pour accentuer les couleurs. Ce sont les deux derniers.
Vibrance et Saturation
Quelle différence y a-t-il entre la vibrance et la saturation ?
La saturation d’une couleur en colorimétrie est en quelque sorte l’intensité de sa teinte.
une couleur saturée tire plutôt vers du fluo
une couleur peu saturée tend vers une teinte pastel.
La vibrance, notion popularisée par Adobe, est beaucoup moins simple à définir.
Voici leur définition :
Conclusion sur la différence entre ces 2 notions:
La saturation augmente l’intensité de la teinte de toutes les couleurs, la vibrance sélectionne les couleurs les moins prononcées (les tons moyens) pour intensifier leur teinte sans impacter les couleurs déjà dominantes. En photo subaquatique, la vibrance est un atout pour augmenter les couleurs des sujets sans trop modifier les teintes dominantes (le bleu dans la plupart des cas).
Attention, jouez avec parcimonie sur ces curseurs !
Pour exemple, voici la vibrance poussée à 50% :
Et maintenant la saturation poussée à 50% :
On remarque que la saturation poussée à 50% donne un rendu qui ne semble pas du tout naturel, tandis que la vibrance à 50 % ne tombe pas dans l’excès. Bien évidemment, j’ai volontairement exagéré sur les curseurs pour ces deux exemples. En règle générale, je ne dépasse jamais les 20 % en vibrance et les 10 % en saturation. Ce sont des valeurs limites que je me suis fixées au cour de ces dernières années. Au-delà de ces seuils, le rendu ne me semble plus naturel.
Voici le rendu à 20% de vibrance et 10 % de saturation :
L’outil TLS / Couleur / NB
Pour modifier une couleurs précise sans impacter les autres, nous utiliserons les outils de l’onglet TLS / Couleur / NB.
Il existe plusieurs présentations de cet outil, suivant si vous cliquez sur TSL ou Couleur.
En réalité de la même chose.
Il est possible de modifier 8 couleurs distinctes :
Il est possible d’influer sur 3 notions pour chacune de ces couleurs, ce qui permet des ajustements précis pour chaque couleur sans modifier les autres.
la Teinte
la Saturation
la Luminance
Pour notre exemple, je trouve que les bleus tirent un peu trop vers le vert, ce qui me dérange d’ailleurs un peu.
Je vais modifier leur teinte en poussant le curseur des cyans (Bleu vert) à droite, comme ci-dessous :
Je ne vais pas jouer sur la saturation des couleurs avec cet outil. En effet, la saturation a déjà été ajustée précédemment. Cependant, rien ne nous empêche de monter ou de baisser la saturation d’une couleur si elle semble inadéquate ou en marge des autres couleurs.
On obtient alors un bleu qui ne tire plus vers le vert. Il appartient a chacun de déterminer qu’elle est la couleur qui lui convient le mieux.
Le module Virage partiel
Il s’agit d’une autre méthode visant a ajuster les couleurs des hautes lumières et / ou des ombres.
Dans ce cas, on ne peut pas sélectionner une couleur précise.
C’est donc l’ensemble du spectre colorimétrique des hautes lumières ou des ombres qui est modifié.
Bien que j’utilise parfois cet outil en photo de paysage, je ne l’utilise jamais en post production d’une photo sous-marine.
Il existe une troisième méthode pour ajuster les couleurs. Pour ce faire, nous allons dans un onglet que nous avons déjà vu :